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Ce blog est un espace de liberté destiné à ceux qui souhaitent exprimer leurs idées sur la participation des réservistes à la défense de la France et de l'Europe. Ces idées peuvent être générales ou très concrètes. J'écrirai sur des sujets comme l'emploi des unités de réserve (UIR et USR), la tactique, la défense du territoire.
Toutes les idées sont donc les bienvenues, à la condition qu'elles respectent les valeurs fondamentales des armées de la république: neutralité politique, religieuse et tolérance. Il est de plus bien évident que le respect, la correction des propos sont de rigueur dans les commentaires.
Pour être plus clair, les bloggeurs qui souhaitent perpétuer des guerres de boutons au delà de la plaisanterie de popote (fantassins contre cavaliers, terriens contre aviateurs etc.), les tenants de la lutte des classes militaires (les militaires du rangs contre les sous-officiers, les sous-officiers contre les officiers), les militaires d'active qui n'aiment pas les réservistes et vice-versa, les antimilitaristes primaires, sont invités à passer leur chemin.
De toute manière, les commentaires n'apparaissent qu'après modération.

dimanche 28 février 2010

LA NON BATAILLE

L'ESSAI SUR LA NON BATAILLE est un ouvrage publié au milieu des années 70 par un officier d'active, le commandant Guy Brossollet. Introuvable de nos jours dans le commerce, j'ai eu la chance de pouvoir m'en procurer un exemplaire chez un bouquiniste par le biais du site amazon.fr.
Disons d'emblée que le propos de l'auteur est de démolir tout un pan de la doctrine française de la guerre froide, celui touchant au corps blindé mécanisé. Les officiers de réserve de ma génération et ceux d'avant savent ce qu'était cette énorme machine de guerre, fleuron de l'armée de terre: le corps blindé mécanisé, avec ses 7 divisions blindées (au maximum), ses éléments organiques de corps d'armée et d'armée... Bref, du lourd, comme on dirait de nos jours.
Pour en revenir à l'ouvrage en question, disons que son auteur préconise de ne plus chercher la bataille décisive (concept clausewitzien de prime abord), mais d'user l'adversaire par un maillage d'unité légères et très autonomes. Pour être concis, ces unités auraient été constituées de:
  • bataillons d'infanterie motorisée bien pourvus en missiles antichars, employés de manière décentralisée au niveau compagnie.
  • patrouilles d'hélicoptères antichars et anti-personnels.
  • régiments de chars agissant dans des intervalles, en particulier pour des contre-attaques visant à causer des pertes maximales à l'adversaire.
Ces forces de maillages  auraient eu pour rôle de retarder l'ennemi, de renseigner sur ses intentions (le meilleur renseignement est celui acquis par le combat), et de causer un maximum de pertes. Ceci afin, dans le meilleur des cas de faire fléchir l'adversaire (par rapport au prix à payer), sinon de donner au gouvernement le temps de mettre au point les options d'usage de l'arme nucléaire (tactique puis stratégique).
Le dispositif aurait été complété par des forces d'intervention projetables (les 8 régiments parachutistes de l'époque).
L'originalité de la pensée de l'auteur m'a beaucoup intéressé et j'ai fait quelques rapprochements (hasardeux?) avec des phénomènes qui se sont produits ou se produisent maintenant:
  • la non bataille, c'est finalement la guerre que nous menons en Afghanistan. Rien n'est décisif mais tout compte. La décision finale restera au plus endurant, et non à celui qui aura remporté la bataille la plus importante (d'ailleurs, y en aura-t-il une ?).
  • les forces d'intervention, car finalement aujourd'hui c'est l'ensemble de l'armée de terre qui est devenue une force d'intervention.
  • la disparition du corps blindé mécanisé, car aujourd'hui, il n'en reste plus que nos deux brigades de décision.
  • la baisse des coût, le système proposé par le commandant Brossollet ressemble avant l'heure à une armée "low-cost". Il réfute le tout technologique, mais puise dans la technologie ce qui sert à l'atteinte de l'objectif poursuivi.
Est-il utile de préciser que cet ouvrage a valu à son auteur quelques ennuis avec la hiérarchie militaire de l'époque ? Il a d'ailleurs quitté l'armée.
Il en reste un petit ouvrage (130 pages), original, intéressant, facile à lire car écrit dans un style très clair et particulièrement édifiant.
Bonne lecture à ceux qui pourront se le procurer.

3ème REGIMENT DE HUSSARDS...

C'est maintenant sûr, la composante réserve du 2ème régiment du génie (dont votre serviteur) sera transférée au 3ème régiment de hussards dès la dissolution du "2" en juin prochain. En effet, le 3ème hussards enverra à l'été 2010 à Metz un escadron (le 1er) renforcé d'un élément de commandement. Ce harpon sera soutenu par un élément d'environ 70 personnels provenant du 2ème RG et maintenus sur place. Seule reste inconnue la date d'arrivée à Metz du gros du 3ème RH: 2011 ou 2012.
D'ici là, le 3ème RH sera représenté à Metz par son 1er escadron et son (futur) 5ème escadron (UIR) de réserve, qui sera crée à partir de la 5ème compagnie du 2.
Même s'il reste encore du travail pour régler tous les détails de la manoeuvre de transfert de la composante réserve, c'est une excellente nouvelle pour tous les réservistes du 2, qui attendaient cela depuis quelques mois. Aujourd'hui, les perspectives d'avenir sont claires: développer la composante réserve du 3ème RH, et faire monter en puissance l'unité de réserve afin de la faire passer de deux sections de personnels sous ESR à quatre.
Donc, à bras.... ferme !