Or, il n'y a pas de manoeuvre possible de quatre sous-unités sans un chef placé à leur tête. J'ai d'ailleurs pu le constater deux fois lors d'exercices menés cette année: deux sections (et à fortiori quatre) ne peuvent concevoir et conduire une action coordonnée si elles ne sont pas placées sous les ordres d'un seul chef, commandant d'unité, officier adjoint ou l'un des deux chefs de section. En effet, sans ordres, les chefs de section malgré leur bonne volonté et leur savoir faire ne peuvent manoeuvrer de manière cohérente. Par ailleurs, n'ayant pas de vision globale de la situation, et pris par le commandement de leur section, ils n'ont pas la capacité de coordonner les appuis.
Par conséquent, les tentatives des chefs de section pour mettre sur pied une action coordonnée n'obtiennent souvent que des résultats faibles et permettent à l'adversaire de gagner du temps et de développer sa propre manoeuvre. De plus, quand un chef unique a été désigné, ou quand le commandant d'unité arrive sur place, ce dernier doit prendre en compte et analyser une situation qu'il ne connaît que par des compte rendus. Il lui faut donc encore du temps pour concevoir une manoeuvre en réaction.
Au final, se dispenser d'un commandement unique, c'est se mettre en situation de laisser une part d'initiative (ou toute l'initiative) à l'ennemi. C'est donc mettre en danger la mission mais aussi les unités engagées.
Il faut donc retenir que dès que l'on forme une unité de marche ou que l'on bouleverse l'articulation d'une unité, il faut appliquer le vieux précepte:
UNE MISSION - UN CHEF - DES MOYENS
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