BIENVENUE

Ce blog est un espace de liberté destiné à ceux qui souhaitent exprimer leurs idées sur la participation des réservistes à la défense de la France et de l'Europe. Ces idées peuvent être générales ou très concrètes. J'écrirai sur des sujets comme l'emploi des unités de réserve (UIR et USR), la tactique, la défense du territoire.
Toutes les idées sont donc les bienvenues, à la condition qu'elles respectent les valeurs fondamentales des armées de la république: neutralité politique, religieuse et tolérance. Il est de plus bien évident que le respect, la correction des propos sont de rigueur dans les commentaires.
Pour être plus clair, les bloggeurs qui souhaitent perpétuer des guerres de boutons au delà de la plaisanterie de popote (fantassins contre cavaliers, terriens contre aviateurs etc.), les tenants de la lutte des classes militaires (les militaires du rangs contre les sous-officiers, les sous-officiers contre les officiers), les militaires d'active qui n'aiment pas les réservistes et vice-versa, les antimilitaristes primaires, sont invités à passer leur chemin.
De toute manière, les commentaires n'apparaissent qu'après modération.

dimanche 26 octobre 2008

DU COMMANDEMENT DES UNITES DE MARCHE

J'ai relu l'article publié dans Valeurs Actuelles à propos de l'embuscade d'UZBIN. Un fait m'a interpelé: le journaliste relate que, pris dans l'embuscade, le chef de la section Carmin 2 a rendu compte à son commandant d'unité resté à la FOB. J'en ai déduit, que comme on pouvait le supposer à la lecture d'autre compte rendus, la colonne (une section du 8ème RPIMA, une section du RMT et deux sections de l'ANA) n'était pas placée sous les ordres d'un chef unique. On ne peut bien entendu pas affirmer que cela soit la cause des pertes que nous avons subies, mais cela a certainement ralenti la réaction de nos troupes.

Or, il n'y a pas de manoeuvre possible de quatre sous-unités sans un chef placé à leur tête. J'ai d'ailleurs pu le constater deux fois lors d'exercices menés cette année: deux sections (et à fortiori quatre) ne peuvent concevoir et conduire une action coordonnée si elles ne sont pas placées sous les ordres d'un seul chef, commandant d'unité, officier adjoint ou l'un des deux chefs de section. En effet, sans ordres, les chefs de section malgré leur bonne volonté et leur savoir faire ne peuvent manoeuvrer de manière cohérente. Par ailleurs, n'ayant pas de vision globale de la situation, et pris par le commandement de leur section, ils n'ont pas la capacité de coordonner les appuis.

Par conséquent, les tentatives des chefs de section pour mettre sur pied une action coordonnée n'obtiennent souvent que des résultats faibles et permettent à l'adversaire de gagner du temps et de développer sa propre manoeuvre. De plus, quand un chef unique a été désigné, ou quand le commandant d'unité arrive sur place, ce dernier doit prendre en compte et analyser une situation qu'il ne connaît que par des compte rendus. Il lui faut donc encore du temps pour concevoir une manoeuvre en réaction.

Au final, se dispenser d'un commandement unique, c'est se mettre en situation de laisser une part d'initiative (ou toute l'initiative) à l'ennemi. C'est donc mettre en danger la mission mais aussi les unités engagées.

Il faut donc retenir que dès que l'on forme une unité de marche ou que l'on bouleverse l'articulation d'une unité, il faut appliquer le vieux précepte:
UNE MISSION - UN CHEF - DES MOYENS

Aucun commentaire: